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En 2000, Jacqueline et Claude Reslinger ont rencontré Jozef Pyrz à Paris, à la faveur d'une exposition de l'artiste polonais à Saint-Germain l'Auxerrois. Ce couple d'entrepreneurs avait, depuis le milieu des années 1970, ouvert et géré de nombreux magasins de meubles et d'électroménager en Alsace et en Lorraine. Fortune faite, ils ont tenu un engagement qu’ils avaient pris ensemble : partager une part de leur réussite avec les autres.

C'est ainsi que l'idée d'un Centre d'Arts est née. Conçu pour abriter la collection des œuvres de Pyrz  acquise par les Reslinger, chemin faisant, le couple a fait évoluer sa réflexion pour aboutir à la volonté de construire et de faire vivre un lieu dédié à l'art contemporain. Initialement prévu à Bitche, c'est face aux difficultés d'implantation rencontrées que les Reslinger ont décidé d'installer le Centre d'Arts à Schorbach, commune dans laquelle ils demeurent depuis 2004.

A la fin des années 2000, comme un préambule à la naissance du lieu, les Reslinger ont commandé dix œuvres originales à Pyrz : les Dix Paroles d'Alliance, œuvres sculptées dans le grès des Vosges et jalonnant l'actuel Sentier Jozef Pyrz.

 

Le Calendrier Universel de la Fraternité et de la Paix (1’40’’)

Le Calendrier Universel de la Fraternité et de la Paix est une œuvre monumentale réalisée par Joseph Kriegel, un natif de Bitche originaire de Schorbach.

Diplômé des Beaux Arts de Strasbourg et Professeur d’arts plastiques à Bitche, l’artiste avait souhaité, au milieu des années 1970, travailler sur la technique du portrait en sculpture. L’idée du Calendrier lui est venue lors d’une visite du Palais idéal du Facteur Cheval, à la faveur de vacances dans le Sud de la France avec sa famille.

Sensible aux chemins de vie d’hommes et de femmes ayant œuvré pour bâtir un monde meilleur, Joseph Kriegel a commencé des recherches biographiques en 1980 afin d’identifier 366 personnages ayant, selon lui, participé à la Fraternité et à la Paix universelles.

C’est ainsi qu’il sculpta dans le grès des Vosges ces bas-reliefs à partir d’iconographies fiables pour la très grande majorité des personnages. A chaque date du Calendrier grégorien correspond un nom de Saint ou de Sainte, et un personnage choisi et sculpté par Joseph Kriegel. Les personnages ont été attribués par l’artiste à un jour de l’année en observant le seul fait que pour un Saint masculin, un personnage masculin serait sculpté et que pour une Sainte du jour féminine, un personnage féminin serait représenté. C’est pourquoi les prénoms figurant sur les bas-reliefs sont déconnectés du prénom du personnage sculpté.Joseph Kriegel acheva son Calendrier après 20 années de travail et l’installa à Schorbach en 2000. Plus tard, le Calendrier a trouvé sa place définitive au Centre d’Arts, en 2017

Joseph Pyrz

« Résurrection », Cèdre, 2001. (1’06’’)

« Résurrection » accueille le visiteur, les bras ouverts, dans le parcours Jozef Pyrz. L’œuvre, au cœur de la Galerie centrale du Centre d’Arts, est particulière. Le Christ est démesuré dans son rapport à la proportionnalité de la Croix.

Cette croix, nettement plus sombre que le Cèdre du Christ, devient un appui pour Celui qui, dans les écrits, ne l’a plus revue après sa mort. D’autant que le Christ, pour accueillir le visiteur dans le parcours de l’artiste polonais, prend appui sur cette croix pour jaillir vers le monde.

Pour Pyrz, « l’un des mystères de la foi, c’est la Résurrection. On ne peut lui opposer aucun raisonnement. »

Du point de vue de la technique employée, Pyrz signe avec « Résurrection » une œuvre qui lui ressemble. Le visage est parfaitement exécuté et réaliste ; Les pieds, dans une position humainement impossible à reproduire, tout comme le reste du corps ; Enfin, les plissés de Pyrz, oubliés un temps, ressurgissent dans cette allégorie qui dépasse largement l’épisode ici interprété.

Claude Braun, « Les filandreux ». Triptyque tiré d’une série de sept dessins au stylo bille sur support de papier Arches, sisal, grès des Vosges et tiges de noisetier. (1’15’’)

Chacun d’entre nous gribouille. Au téléphone, en réunion, en classe. Le gribouillis, c’est une forme de transgression car l’on devient accaparé par notre geste plutôt que par ce qui nous entoure. Et l’on produit quelque chose qui, parfois, nous dépasse.

Claude Braun a voulu montrer que l’œuvre peut naître du hasard du trait. Un trait, puis un autre, puis des centaines et des milliers de traits finissent par saisir celui qui les a réalisés. Dans ce chemin du hasard, la forme apparaît et l’artisan qui est en chacun de nous, en coupant son attention du monde qui l’entoure et en finissant par se concentrer sur sa distraction transgressive de l’ordre établi, devient dès lors un artiste. Écoutons Claude Braun.

« Au départ, l’aspect aléatoire représente le chaos et m’échappe. Progressivement, par la Raison, j’ai réussi à ordonner quelque chose par le geste répété. Tout prend alors sens. Si je transpose ce propos à ce que nous vivons, le chaos peut se transformer en quelque chose qui nous transcende. »

Joseph Pyrz

« David et Goliath », chêne, 1984 (1’42’’)

C’est l’une des sculptures les plus imposantes de la collection Pyrz au Centre d’Arts de Schorbach. C’est également l’une des plus anciennes. On retrouve dans cette réalisation les influences cubistes de Jozef Pyrz du début des années 1980.

Cette sculpture, interprétation du mythe fondateur de David et Goliath, est réalisée en joignant les deux protagonistes dans un seul et même corps. Ecoutons Pyrz nous parler de cette œuvre. « David et Goliath, c’est une aventure, commencée à partir d’un événement politique en Pologne, où l’armée puissante, communiste, déclara la guerre au peuple polonais, défendu par Solidarnosc. Je me suis posé la question : quand sommes-nous David et quand sommes-nous Goliath ? J’avais observé des changements de camps. Des partisans de Solidarnosc rejoignaient le camp de Jaruzelski puis revenaient vers Solidarnosc. David et Goliath, c’est un seul personnage avec deux faces. »

Pyrz continue. « La tête de David est levée pour chanter les Psaumes. A l’arrière de la sculpture, les mains de David font disparaître le masque de la guerre de Goliath. C’est le chant de la louange »

Enfin, David et Goliath, c’est avant tout la grâce triomphant de la brutalité. C’est le pied gauche, celui de David, qui à la manière du danseur, anéantit le pied droit, celui de Goliath, dont la toute puissance apparente, massive, forte, guerrière, ne peut rien contre l’intelligence, l’art et la liberté.

Sandro Botticelli 1478

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Date1478ArtistSandro BotticelliPeriod15th centuryClassificationPaintingDimensions45 3/4 x 32 in. (116.2 x 81.3 cm)Gallery Location34th Ave, Queens, NY 11106Share

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